La plupart des entreprises discriminent de facto les femmes sans en être conscientes.
Il faut oser poser le diagnostic de la culture de son entreprise en analysant son historique, le style de leadership de ses dirigeants, à quels groupes sociaux ils appartiennent, leur conscience de la différence entre femmes et hommes, les campagnes de communication de l’entreprise, et le sentiment de tous ses employés quant à la possibilité d’être respectés et valorisés dans leurs différences.

« En conduisant une transformation de la culture organisationnelle genrée, on pose le point de départ de l’égalité professionnelle. » Osez poser le diagnostic de la culture de votre entreprise sinon aucune mesure en faveur de l’égalité n’aura d’impact réel.

Récemment j’ai discuté avec des dirigeants d’une entreprise dans un secteur de plus en plus féminisé. Ils sont persuadés de ne pas discriminer puisque plus de 70% de leurs employés sont des femmes et que plus de la moitié de leur cible B2B et B2C sont des femmes. Mais … il n’y a que 2 femmes au comité de direction (dont au moins une n’a pas d’enfant) et la quasi-totalité de leur budget de sponsoring est consacré à un grand club de foot ….
Faisons l’exercice de remplacer le mot “femmes” par le mot “asiatiques”. Donc considérons une entreprise qui a plus de 70% de son personnel asiatique et qui tire plus de la moitié de ses revenus grâce à ses clients en Asie. Comment la considéreriez-vous si elle n’a quasiment que des “blancs” au pouvoir et consacre son budget de communication à une équipe sportive européenne sans aucun asiatique et sans impact sur la marque de l’entreprise en Asie ? Elle serait probablement considérée comme raciste et surtout comme très mal gérée puisqu’elle devrait valoriser ses clients et ses talents pour les garder et pour croître.

Alors pourquoi ne prête-t-on pas autant d’attention à la différence de genre ? L’égalité des genres serait-elle moins importante que le respect nécessaire à démontrer aux différences culturelles ?
Venez réfléchir à ce sujet au Forum JUMP de Lyon le 9 février avec un expert en la matière : Christophe Falcoz